Voici une page spéciale dans laquelle je vous livre une foultitude de trucs et astuces pour l'audio. La plupart ont été glanés et inscrits dans un petit carnet que je conserve jalousement. Il y en a même certains que je n'ai jamais pu tester. Mais la plus grande partie m'a été donnée par des ingés-son, des musiciens. Enfin, certaines astuces ont été imaginées en totale impro face à des problèmes et puis se sont avérées être valables (du moins, pour moi !). Profitez-en donc pour expérimenter !
Il va sans dire, bien sûr, que tout ceci est sans prétention ;-)
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A moins que vous ne soyiez sûr et certain de vouloir un effet particulier sur une piste audionumérique, il vaut mieux l'enregistrer "brut de décoffrage". On peut ajouter autant d'effets que l'on veut sur un fichier son existant, mais il est quasiment impossible de les retirer une fois qu'ils sont là. Ceci est surtout valable pour les voix. Les guitaristes (dont je suis) préfèrent souvent enregistrer leur guitare déjà passée dans les effets, surtout pour les guitares saturées. Mais.....méfiance !
Il existe un moyen imparable et plus pratique que le démontage pour vérifier que vos enceintes de monitoring (ou ce qui vous sert de monitoring) sont bien en phase, c'est-à-dire qu'elles "tirent" ou "poussent" l'air à l'unisson. Vous prenez une pile de 1,5 Volts. Vous retirez les caches des enceintes. Vous prenez le câble d'une des enceintes et vous le branchez sur la pile. Ne vous inquiétez pas, ça ne risque rien ! Vous repérez quel fil est relié au pôle + de la pile lorsque le boomer de l'enceinte avance. Vous faites la même chose pour l'autre enceinte. Il ne vous reste plus qu'à relier les fils repérés aux bornes + de l'ampli et le tour est joué.
3) Le trompe couillon pour chanteur nerveux.
Si le chanteur que vous enregistrez n'arrête pas de gesticuler dans tous les sens voici ce qui se passe : un coup on n'entend rien, un coup il colle sa bouche au micro et bonjour les pops. Alors voilà la ruse. Il vous faut trois micros et une table de mixage. Le micro de départ ne bouge pas (celui dans lequel vous essayez de le faire chanter). Vous rajoutez un second micro derrière lui, à environ 50 cm et un troisième, un peu au dessus du premier et de la bouche du chanteur. Ce qu'il ne faudra surtout pas lui dire, c'est que le seul micro qui sera enregistré (et même branché) sera le troisième !! Le micro de derrière ne fera que l'empécher de reculer, et lorsqu'il viendra se coller sur le micro dans lequel il pense chanter, aucun problème !! Pas mal, non ?
4) Contre les chanteurs siffleurs.
Si vous utilisez un micro statique et que votre chanteur s'approche trop près de la pastille, le son va siffler. Un truc tout bête : vous prenez un crayon et vous le fixez verticalement sur la pastille du micro. Ca casse le courant d'air en deux et la membrane du micro cesse de siffler. C'est quelques fois mieux qu'un dé-esseur qui peut dénaturer le son.
Certaines sorties niveau ligne fournissent assez de jus pour alimenter un casque. Quel intérêt ? A des fins de contrôle, ça peut toujours servir quand vous n'avez pas de préampli ou de système de monitoring sous la main. Le son ne sera pas top et vous n'aurez souvent qu'un seul canal dispo, mais c'est suffisant pour contrôler ce qui sort d'un appareil.
Ne placez pas vos enceintes en position couchée sur le bureau ou sur le bandeau de contrôle de votre console (veinards !). Il y a de forts risques de perte de niveau dans certaines fréquences. Le mieux est de les placer à la hauteur de votre tête et de les orienter pour qu'elle forment un triangle équilatéral d'environ 1 mètre à 1,5 mètres avec votre tête. De même, si vos enceintes ont un évent bass-reflex à l'arrière, ne les collez pas au mur : pour compenser les grosses basses produites par cette position vous allez finir par couper les basses lors de vos mix et quand vous écouterez sur une autre installation, le morceau manquera de basses.
7) Du feedback sur les guitares, sans ampli.
Si comme moi vous enregistrez vos grattes sans utiliser d'ampli, en sortant directement d'un multieffet (moi, c'est par manque de place et pour cause de vie en appartement !), il vous reste un espoir de récupérer du feedback et du sustain. Utilisez les enceintes multimédia de votre ordinateur. Il suffit de s'en approcher plus ou moins près (selon leur puissance) au moment où on veut que ça hurle. Et ça marche. N'espérez tout de même pas récupérer le grain d'un vrai ampli. On ne parle ici que de home studio.
Si vous avez des problèmes de ronflettes, il existe plusieurs moyens sinon de les annuler, au moins de les atténuer. Si ces problèmes n'affectent pas les enregistrements (c'est quand même très rare quand on a une ronflette !), c'est moins embêtant, même si ce n'est pas très agréable. Par contre si cela affecte le son en enregistrement, c'est pénible et il faut faire quelquechose.
La première chose et sûrement la plus importante c'est de vérifier que vous utilisez des câbles de bonne qualité : exit les cables tout fins et les câbles non blindés. Que du bon câble si vous voulez faire du bon travail. De même, vos cables doivent être le plus court possible (mais il faut suffisamment de longueur pour pouvoir bouger quand même !).
Deuxième chose : branchez les équipement informatiques (ordinateur, modem, scanner...) sur une multiprise différente de celle où sont branchés les appareils audio (ampli, enceintes...), ces deux multiprises étant branchées sur deux lignes de courant différentes. Il faut éviter le plus possible de mélanger l'électrique et l'audio. Si vous n'avez pas le choix et que certains cables audio doivent se croiser avec des cables électriques, faites-les se croiser à angle droit ; vous limiterez un peu les interférences. Si vous le pouvez n'hésitez pas à investir dans des multiprises protégées (contre les surtentions et la foudre).
Dernière chose : fuyez le boitier de l'ordinateur et l'écran comme la peste. Ce sont probablement les deux plus gros générateurs d'interférences dans votre home-studio (l'écran à cause de son tube et le boitier à cause des composants électroniques qui génèrent des hautes fréquences qui passent dans les circuits audio).
Cela dit, ne vous inquiétez pas trop. Les installations électriques modernes sont quand même de mieux en mieux cablées et filtrées et les appareils musicaux répondent à des normes anti-interférences très strictes. J'ai des cables un peu partout dans mon "set" et je n'ai pas de ronflette. Juste un "clac" de temps en temps quand un convecteur se met en route (il suffit de couper le chauffage quand vous enregistrez).
Si votre micro (ou le chanteur qui chante dedans) produit trop de pops, vous pouvez lui adjoindre un filtre anti-pop. Mais lorsque vous aurez vu le prix de cet accessoire en magasin, vous allez peut-être vous dire que vous feriez mieux d'acheter quelque chose de plus important. Ne vous inquiétez pas, vous pouvez le fabriquer vous-même. Vous prenez un cintre en fil armé (fer) et vous lui donnez une forme circulaire. Ensuite vous fixez un collant ou un bas tendu par dessus. Vous fixez le tout sur le pied de micro et roulez ! Ca marche presque aussi bien qu'un vrai avec AKG écrit dessus ;-))
Et si ça pope encore de trop, essayez de relever le micro et de l'incliner vers le bas pour que le haut de la grille soit un peu au-dessous de la bouche.
Maintenant, si vous avez encore des pops....changez de chanteur, c'est une brute ;-))
10) Chasser tout bruit de fond inutile.
Lorsque vous enregistrez quelque chose via une tranche de votre console, ou lorsque vous mixez les pistes de votre futur hit (dans votre séquenceur ou via une console), fermez toujours toutes les pistes non utilisées. De même, essayez d'avoir toujours le niveau de gain le plus bas possible par rapport au niveau de vos potentiomètres de volume de tranche. Faire le contraire augmente les bruits de fond de manière dramatique.
De même, à l'enregistrement dans votre séquenceur, il vaut mieux monter le niveau d'enregistrement à partir de la source (le niveau de sortie du multieffet ou de la console) plutôt que de monter le potentiomètre virtuel du séquenceur, ceci pour faire baisser le rapport signal sur bruit.
Selon le son (naturel, pas par rajout d'effets) que vous voudrez donner à vos prises, vous pourrez changer de pièce dans votre appart ou maison. Ainsi, la salle de bain donnera des sons cristallins et clairs (surfaces dures), une chambre à coucher, des sons plus chauds et secs (moquettes et meubles), et les toilettes (oui, oui !!!) un son très compressé qui marche très bien sur les guitares (enregistrées via un micro bien-sûr !). Expérimentez, c'est étonnant.
Un truc qui tue pour que le son de ce que vous produisez ait l'air cohérent : le coup des 400 000. C'est tout simple. Le produit de la fréquence la plus basse et de la fréquence la plus haute de la bande passante couverte dans votre morceau doit faire 400 000. Par exemple, le CD : 20 hZ par 20 000 hZ = 400 000. Le son parait très bon. Le son d'une télé SECAM : 50 par 8 000 = 400 000. Ca marche aussi. Par contre, le son du téléphone : 300 par 3 000 = 900 000. Le son à l'air pauvre, on a l'impression qu'il manque quelque chose.
Si vous avez la chance d'avoir une console et plusieurs micros, surtout n'hésitez pas à les utiliser en ambiance pour vos prises de voix, en plus de votre micro principal. Vous n'imaginez pas comme le son peut être transfiguré. Par contre attention à la phase entre les micros : c'est-à-dire est-ce que les micros "voient" les dépressions d'air et "reçoivent" les surpressions en même temps. Si c'est le cas tout va bien. Sinon, vous aurez des pertes dans certaines fréquences.
14) Guitare et basse brutes ou pas d'entrée micro sur votre carte son.
Si vous voulez enregistrer le son naturel d'une guitare ou d'une basse et que vous n'avez pas de boitier de direct, attention aux impédances. Voici ce que je fais : j'utilise mon multieffet que j'ai mis en bypass. C'est également très partique pour ceux qui utilisent une carte son sans console et sans entrée micro digne de ce nom. Vous faites pareil : le micro dans le multieffet guitare en bypass, et sa sortie dans l'entrée ligne de la carte.